INTERNATIONAL WOMEN'S FORUM

THEME: "Breaking Barriers, Shaping the Future of Women"

img2 17-18 Mar 2025
img2 Amsterdam, Netherlands
Clarisse Nzeuchieu

Clarisse Nzeuchieu

University of Dschang, Cameroon

Title: Breaking the silence, overcoming victimization and reproblematizing female violence in conflict zones in sub-Saharan Africa: the case of the Anglophone crisis and boko haram in Cameroon and Nigeria


Biography

Plongée dans les eaux troubles où les violences les plus insoupçonnables se rencontrent, où les secrets les plus pesants commandent les actions, la femme violente occupe une place presque marginale dans les littératures africaines. Les chercheurs en sciences humaines et sociales mettent très peu la violence au cœur de l’identité de la femme. Ils privilégient les héros masculins alors que les différentes facettes de la femme violente traversent de façon spectaculaire toutes les époques de l’histoire en passant des ogresses aux sorcières, des femmes fatales aux mères vengeresses. En considérant la féminité comme passive et la virilité active, on se fait des représentations mentales qui participent de la mise en ordre du genre et favorisent la dilution des femmes dans le torrent de l’histoire. Aujourd’hui, la recluse, la bagnarde, la criminelle, la délinquante, l’hystérique, la soldate, la policière, la révolutionnaire, ces figures sombres du féminin sont bel et bien sorties de l’ombre historiographique dans laquelle elles étaient plongées. Malgré que les femmes soient rarement considérées comme des actrices qui administrent la mort, la participation des femmes camerounaises et nigérianes à des attentats, leur accès à la violence légale dans la police, la transgression de l’ordre social et de l’ordre sexué par les militantes à travers l’illégalité de leurs activités brouillent les barrières des normes du genre. Ainsi, le monopole de la violence assigné à l’homme s’en trouve compromis. On peut même parler de « révolution silencieuse féminine

Abstract

Immersed in the murky waters where the most unsuspected violence occurs, where the heaviest secrets govern actions, the violent woman occupies an almost marginal place in African literature. Researchers in the human and social sciences place very little violence at the heart of women’s identity. They favor male heroes while the different facets of the violent woman spectacularly cross all eras of history, going from ogresses to witches, from the fatal women to vengeful mothers. By considering femininity as passive and virility active, we form mental representations which contribute to the ordering of gender and favor the dilution of women in the torrent of history. Today, the recluse, the convict, the criminal, the delinquent, the hysteric, the soldier, the policewoman, the revolutionary, these dark female figures have well and truly emerged from the historiographic shadow in which they were plunged. Despite the fact that women are rarely considered as actors who administer death, the participation of Cameroonian and Nigerian women in attacks, their access to legal violence in the police, the transgression of the social order and the sexual order by Activists, through the illegality of their activities, blur the barriers of gender norms. Thus, the monopoly of violence assigned to man is compromised. We can even speak of a “silent female revolution”.